COMMENT LES RÈGLES DE FINANCEMENT DES RÉSEAUX DE TRANSPORT STIMULENT L'ÉTALEMENT URBAIN
La réforme Ryan a partagé les responsabilités en matière de transport entre l’État, responsable d’un réseau routier supérieur à la supposée fonction principale de transit, et les municipalités, responsables des déplacements locaux, incluant le transport en commun. Dans un contexte où le réseau routier supérieur est trop souvent devenu, au sein des agglomérations québécoises, la colonne vertébrale du navettage quotidien, ce partage induit un « deux poids, deux mesures ».
À l'opposé de la logique de rationalisation poursuivie, la réforme a subventionné l’étalement urbain, pénalisé les villes qui font le choix du transport en commun et encouragé le resquillage du réseau routier et autoroutier par des acteurs qui n’en assument ni les coûts de construction, ni les coûts d’entretien.
« En raison du « deux poids, deux mesures » en transport, les villes qui font le choix du transport en commun sont pénalisées par rapport à celles qui choisissent l’autoroute. D’où, depuis la réforme Ryan, une accélération du développement de la «ville des autoroutes » et de l’étalement urbain. »
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